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Le Monde De L'Elevage

 Pour nous c’est la rencontre à l’été 2004 avec une jolie minette, Diouni, qui a modifié radicalement le sens de notre vie. 
Venus chez France, une éleveuse près de Chartres, pour « voir en vrai » des chats de cette race fascinante et rare à l’époque, nous  sommes revenus avec Diouni qui ne nous avait pas lâchés durant la visite. 
Nous avons passé les premiers jours, subjugués, à la regarder vivre. Si différente des autres chats que nous avions eu, si royale, si paisible, avec un regard profond qui ne nous quittait pas. 
Son comportement tout en délicatesse nous émerveillait. Nous sommes devenus ses fans absolus.
En ces temps-là, il n’y avait que 1500 naissances de Maine Coon LOOF/an. Les chats LOOF, toutes races confondues représentaient 2% des chats Français.
Les éleveurs se connaissaient.
 France nous a introduits dans le monde du chat de race, nous a raconté l’histoire des Maine Coon, les différentes lignées, la signification d’un pedigree, la réglementation entourant l’élevage. Mais aussi les difficultés, les contrats de cession aux clauses à honorer. Il était primordial de respecter le travail de l’éleveur pour que tout ait un sens, une valeur, une histoire.
Aujourd’hui il y a plus de 22 000 naissances LOOF/an et autant en non LOOF. 
Le chat de race s’est démocratisé, la poésie s’est éloignée.
Peu à peu, presque insidieusement notre élevage est né, s’est étoffé.
 Nous avons compris que nous ne pourrions plus vivre sans être accompagnés par ces chats. 
Je me suis rapprochée  du club de race pour le représenter quelques temps auprès du LOOF, pour en présenter à plusieurs Salon de l’Agriculture. 
Notre formation initiale (docteurs en pharmacie tous les deux et journaliste pour moi) nous a permis d’appréhender la santé et la prévention des petits félin​s. 
Nos chats ont figuré dans un livre, ont participé à des émissions télévisées et à un téléfilm. Nous avons beaucoup appris d’eux et gagné, je l’espère, en humanité !
Céder, faire partir un chat, c’est difficile. 
C’est obligatoire pour pouvoir subvenir à la vie de ceux qui restent, qui vieillissent. 
​On les aime tous ! Soyons clairs, on ne gagne rien avec un élevage de chat, au contraire, on est en déficit.
Mon plaisir ce sont les belles rencontres, se dire que notre chat va apporter un bonheur au foyer où il débarque : le bon chat à la bonne personne au bon moment !
 Toutes les belles rencontres sont prestigieuses.  
Quels beaux souvenirs, que ce soit de la caissière de supermarché, de l’étudiant, du conducteur de TGV, du chauffeur de poids lourd, de l’ingénieur de forage pétrolier, du fauconnier, du responsable national ANPE, du gendarme, des journalistes, de la top model internationale, de la ministre et d’autres anonymes ou connus, j’ai aimé partager, prendre un verre avec eux au bord de ma table basse assis sur mon tapis à Paris ou maintenant dans mon jardin d’Occitanie. 

C’est pour cela que nous sommes là, prêts à vous accueillir.

Catherine et Yves Grison-Pouyoul


La rage, un risque à ne pas négliger